Mes chers amis,
Jeudi soir dernier j'ai écris un petit message que je tiens à vous faire partager :
En ce moment j'essaye de dormir. Je n'y arrive pas. Les émotions de ce voyage me bercent et me transpercent. J'ai essayé de trouver le sommeil avec une petite musique douce, seulement celà rajoute à ma nostalgie d'être içi, au Togo, le sourire de l'Afrique. Et quel sourire !!
Je tiens à graver en moi ces moments que je vis, qu'ils demeurent une leçon pour ma vie entière. C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire. Tant au niveau culturel, professionnel, humain, tout est très fort. Ce soir la pluie est tombée, comme de nombreux soirs. C'est la saison des pluies qui commence pour de bon. Entre nous, je suis plutôt content. La pluie rafraîchit et nous permet de dormir sans avoir trop chaud.
Içi, il m'arrive de me sentir en insécurité. Il ne m'arrive jamais de me sentir en totale sécurité. En revanche il m'arrive toujours d'être vivant, et de ressentir ce voyage le mieux possible. C'est une grosse contradiction qui se trouve en moi : D'une part le côté peu sécurisant et peu confortable de ce séjour (lié à la chaleur, aux conditions de vie très spartiates), me presse certaines fois à rentrer en début juillet. Mais la magie des moments passés, des personnes rencontrées, des discussions, de l'atmosphère unique et relaxante, du sourire des gens, de leur humanité incroyable, de leur décontraction, leur simplicité, me font rendre compte à quel point je dois en profiter. Je suis arrivé au Togo il y a à peine deux semaines, et ces mots semblent confirmer à quel point je suis touché par ce pays.
Au seins de l'association, Cindy, Anne-Laure, Pauline, Tchéki et moi, vivons ensemble, dans un espace pas super grand. Pour le moment tout se passe bien. Demain, un nouveau français, Julien, devrait nous rejoindre au sein de l'Association. On partagera ma chambre déjà pas très grande. Avec le monde qui passe au sein de l'association, le bruit de la rue (içi les fenêtres n'existent pas, entre nous ça servirait à quoi hein ??), le bruit causé par l'église, on ne se sent jamais vraiment au calme. Je rencontre tellement de gens içi que je ne me rappelle pas de tout le monde, encore moins de leurs noms (des noms africains bien sûr !). J'apprend donc la vie en communauté, et pour l'instant ça se passe très bien !!
Et ce lundi soir, allongé sur mon matelas inconfortable à tenter avec difficulté d'obtenir un bout de connexion internet, je continue à écrire. Nous venons d'essuyer une averse digne d'un 18 mai, marquée comme souvent par une coupure d'éléctricité. Julien nous a rejoint vendredi matin, il est très sympa et je suis très impressionné de son aisance pour ses premiers jours au coeur de l'Afrique. Peut-être est-il un vrai africain dans l'âme ? Nous partageons la même chambre, si bien que je dois m'adapter à une intimité réduite.
Ce weekend, nous sommes allés à Lomé, la capitale du Togo. Samedi nous avons visité le grand marché de Lomé. Cette visite me laissera un goût un peu amer, car étant blancs, tous les commerçants nous agripaient pour nous inciter à acheter. Exactement ce qu'il faut pour ne pas me donner envie d'acheter ! Ensuite nous avons voulu visiter le marché des fétiches, sauf que nous avons fait demi-tour à cause du prix de visite trop élevé. Le soir nous sommes allés au bar, j'ai bu mon traditionnel youki agrume, et j'ai été assomé par le bruit de la musique beaucoup trop forte. Retour à l'hôtel à 3h du matin.
Le lendemain, nous nous sommes éloignés de Lomé, et en pirogue nous avons traversé une partie du Lac Togo, dans un cadre authentique ! Arrivés dans le très beau village de Togoville, nous avons découvert la culture Vaudoo, caractérisée par des fétiches (des sortes de poupées à l'aspect repoussant (désolé pour eux !) et des arbres "habillés" au niveau du tronc. Notre cours séjour s'est clôturé par une baignade sur la côte atlantique !
Il se trouve que les togolais sont de très mauvais nageurs, ils ont peur de l'eau. Apparement 75% d'entre eux ne savent pas nager, et les accidents sont fréquents. En admirant le front de mer avec une vue, au large, sur la multitude de cargos et paquebos, j'ai eu peur de me baigner car la mer semblait vraiment agitée. Au final, après avoir subi l'assault violent des vagues, nous avons réussi à les dompter. Il y avait du monde sur le littoral, mais quasiment personne ne se baignait. Cindy, Pauline, Anne-Laure et moi-même étions quasiment les seuls à le faire. Les gens rigolaient lorsqu'une vague nous faisait tomber. Nous étions tous hilares !! :)
Au final j'ai plutôt apprécié la visite de Lomé. Seulement, je pense que c'est la dernière ville où je souhaiterais vivre plus tard. Il y fait plus chaud qu'à Kpalimé, et certaines zones ne sont pas forcément très sures. On y sent la pauvreté, mais une vie incroyable, un peu comme une immense fourmilière qui ne s'arrête jamais.
J'espère que la France va bien ? Je vous embrasse tous, j'espère que vous vous portez bien !
A plus :)
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